Amanite tue-mouches
L'Amanite tue-mouches ou fausse oronge est une amanite particulièrement commune, elle est l'image d'Épinal des champignons dans les livres pour enfants.
Page(s) en rapport avec ce sujet :
- Aller à Le champignon :L'amanite tue -mouche, Amanita muscaria, est un champignon... du fait que l'amanite tue mouches est consommée séchée plutôt que... (source : didier-pol)
- L'amanite tue -mouche fait partie des champignons les plus connus, un des plus fréquemment dessinés... Quand elle est petite l'amanite tue-mouches est globuleuse, ... (source : visoflora)
- L'amanite est peut-être le plus anciennement utilisé des champignons... Sous ce climat, l'amanite tue-mouches est l'unique végétal possédant des propriétés... (source : membres.lycos)
L'Amanite tue-mouches ou fausse oronge (Amanita muscaria) est une amanite particulièrement commune, elle est l'image d'Épinal des champignons dans les livres pour enfants.
Description morphologique
Son chapeau (jusqu'à 15-20cm de diamètre) est rouge vif (Europe) ou orangé (Amérique du Nord) et parsemé de flocons blancs, ses lames sont blanches, mais aussi son pied. Ce dernier, qui mesure jusqu'à 20-25cm de longueur, est bulbeux et ne possède pas de véritable volve, par contre il est orné d'un anneau large, aussi blanc.
Il existe une variété d'Amanite tue-mouches où les flocons sont jaunes : il s'agit de la variété formosa (voir photo ci-contre).
Elle pousse plutôt dans les forêt de feuillus (plutôt des bouleaux) , mais également sous des conifères, de l'été jusqu'à la fin de l'automne, fréquemment en groupe dans lesquels on peut voir des exemplaires à différents stades de maturation.
Toxicité
On croyait jadis que la muscarine était la substance toxique, d'où le nom. Des recherches ultérieures impliquent une autre substance, l'acide iboténique qui est un hypno-sédatif. Elle contient aussi du muscimole, une substance hallucinogène.
La toxicité de l'Amanite tue-mouche n'est pas identique[précision nécessaire] avec celle des autres amanites toxiques (Amanite phalloïde, Amanite printanière... ).
Les effets toxiques de ce champignon disparaissent le plus souvent après une période de 4 à 8 heures.Confusion envisageable
Si l'Amanite tue-mouches est délavée, qu'elle a perdu ses flocons (voir photo ci-contre) certaines personnes peuvent la confondre avec l'amanite des Césars ou Oronge, qui est un champignon comestible.
- Tableau comparatif
Nom du champignon | Aspect du chapeau | Couleur du pied et des lames | Forme de la volve |
---|---|---|---|
Amanite tue-mouches | parsemé de petits flocons blancs | blanc | bourrelet floconneux |
Amanite des Césars | nu avec quelquefois des grands lambeaux de volve | jaune d'or | blanche, épaisse en forme de sac |
Usage rituel
Les druides et les sorciers l'utilisaient aussi à des fins chamaniques comme le peyotl au Mexique (cf. Castañeda). Suivant une préparation spécifique, elle était censée faire entrer le pratiquant dans d'autres réalités de conscience et interférer avec le monde des esprits, du fait de son caractère hallucinogène. [citation nécessaire]
Le caractère psychotrope est attribué au muscimole ainsi qu'à la muscazone (issu[Qui ?] de l'acide iboténique lorsque le champignon est séché). Ces principes sont éliminés par les urines qui peuvent être réabsorbées comme boisson enivrante[1].
La première observation de cet usage est attribuée au cartographe suédois Philip von Strahlenberg en 1730 qui en relève l'usage par divers peuples du Kamtchatka, mais en fait cet usage concerne aussi d'autres peuples résidant dans des régions voisines de l'Oural. Cet usage y a continué au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle et pourrait remonter à plus de 4 000 ans selon certaines études linguistiques[1].
L'amanite est consommée mâchée ou bue après dilution des principes actifs dans du lait, de l'eau chaude, du jus de myrtilles.
Galerie d'images
![]() Amanite tue-mouches |
![]() Amanite tue-mouches ayant perdu quelques flocons blancs |
![]() Amanite tue-mouches et limace sur le pied |
![]() Deux amanites tue-mouches |
![]() Limace sur une amanite tue-mouches |
![]() Deux amanites tue-mouches à différents stades de croissance |
Notes et références
Bibliographie
- Régis Courtecuisse, Bernard Duhem : Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000).
- Marcel Bon, Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
- Dr Ewaldt Gerhardt, Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - ISBN 2-7114-1413-2
- Roger Phillips, Les champignons (Solar, 1981) - ISBN 2-263-00640-0
- Thomas Læssœ, Anna Del Conte, L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - ISBN 2-04-027177-5
- Peter Jordan, Steven Wheeler, Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - ISBN 2-03-516003-0
- G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schæffner, Le guide des champignons (Reader's Digest , 1982) - ISBN 2-7098-0031-4
- Henri Romagnesi, Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - ISBN 2-04-007940-8
- Larousse des champignons, édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh -ISBN 2-03-560338-2
- (en) Didier MICHELOT et . al., Amanita muscaria : chemistry, biology, toxicology, and ethnomycology (2003), Mycol. Res. 107 (2) : 131–146
- Puharich Andrija, "Le Champignon Magique, Secret Des Pharaons" (Tchou, 1997)
- Pierre Chavot, Le champignon des dieux, l'amanite tue-mouches, Dervy, 2005.
Voir aussi
- Référence Index Fungorum : Amanita muscaria (en)
- Référence Index Fungorum : Amanita muscaria var. muscaria (en)
- Référence Index Fungorum : Amanita muscaria var. formosa (en)
- Référence Société mycologique de France : Bibliographie sur Amanita muscaria (fr)